En 1959, le lapin Marfusa est le premier NAC a être envoyé dans le cosmos, par l’URSS. La même année, douze souris (et deux grenouilles), qui malheureusement périssent quelques minutes après le décollage lors de l’explosion de la fusée. En août 1960, les Russes envoient un lapin et quarante souris pour le premier vol orbital dont les passagers reviennent tous vivants. Les scientifiques découvrent avec stupéfaction que leurs gamètes n’ont pas été détruites par la vie en apesanteur et les radiations cosmiques, et qu’ils sont capables d’engendrer une progéniture tout à fait normale par la suite.

Après le chat Félicette, la France fait voler dans l’espace le rat Hector (photo de l’article) en 1961, pour l’essai de la fusée Véronique. Ses collègues ratonautes Castor et Pollux feront la même chose un an plus tard. Castor en revient vivant, mais décède malheureusement d’un oedème cérébral quelques minutes après son arrivée.

C’est aussi un rat qui est envoyé dans l’espace par l’Iran en 2009. En 2014, des scientifiques japonais stockent du sperme de souris pendant neuf mois dans la station spatiale internationale (ISS). Après avoir réalisé des fécondation in vitro, ils découvrent avec stupéfaction que naissent 73 souriceaux en excellente santé. Cela montre que l’ADN peut se « réparer » après une exposition prolongée dans l’espace.

Tous les petits mammifères sacrifiés lors des missions et tous ceux revenus vivants auront permis des découvertes capitales pour l’éventuelle implantation de colonies humaines hors de la Terre. Ne les oublions pas, eux aussi sont des héros !

Par Marie-Sophie Germain
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