BASSE-COUR

Cocorico ! (Mais pourquoi donc ?)

Nous connaissons tous le légendaire et tonitruant chant du coq au lever du soleil. Mais pourquoi ce cri matinal ? Et que dit la loi en cas de cocoricos intempestifs ?

Contrairement à ce que tout le monde croît, le coq ne chante pas pour annoncer le lever du soleil ! S’il chante, c’est tout simplement parce qu’il est réveillé (ce qui arrive le plus souvent à partir de l’aube), et doit faire entendre à tout le monde qu’il est là : auprès des dames de sa cour mais aussi les potentiels rivaux. C’est pour cela que dans les zones rurales riches en poulaillers, on peut entendre les coqs se répondre, tout au long de la journée. Les oiseaux marquent alors leur territoire de façon sonore, et font comprendre aux intrus qu’ils ne sont pas les bienvenus.

Coqueriquer, c’est aussi faire preuve de virilité. En montrant l’étendue de sa tessiture et sa puissance vocale, le maître des lieux rappelle qu’il est tout puissant, et rassure ses courtisanes. Il coquerique également tout au long des divers moments importants de la journée, comme la distribution de nourriture, ou lorsqu’il entend un bruit inquiétant. Dans ce cas, montrer de la voix a pour but de dissuader un éventuel intrus et d’alerter les autres.

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Tous les coqs chantent, et ce à partir de l’âge de 3 à 5 mois. Même si cela peut être énervant pour certaines personnes, c’est un signe de bonne santé. Cela signifie que le coq est bien nourri, et qu’il protège un territoire qui peut accueillir une nichée. Le cocorico concerne toutes les races et toutes les tailles. Certaines races, comme le coq Denizli sont même réputées pour la qualité du chant. Et il arrive que certaines poules se mettent à coqueriquer, ce qui survient le plus souvent en cas de changement hormonal, ou lorsque le coq est absent.

Attention, car le chant du coq peut être source de problèmes de voisinage ! Mais la loin n’est pas explicite à ce sujet, aussi les cas se traitent différemment selon les cas et les régions. Toujours est-il que le poulailler doit être situé à plusieurs mètres de l’habitation la plus proche, et qu’en cas de problème les plaignants peuvent faire appel à des huissiers.

Par Marie-Sophie Germain
Pour le Magazine 30 Millions d’Amis