Vous désirez accueillir un ou plusieurs cochons nains. Mais est-ce légal ? Y a-t-il des démarches à suivre ? NAC Magazine vous explique tout.

Selon l’arrêté du 11 août 2006, l’espèce Sus scrofa (le porc) qui englobe les cochons nains, fait bien partie de la liste des animaux domestiques et non des animaux “exotiques” qui nécessitent un certificat de capacité.

Si vous avez un seul cochon, vous n’avez pas besoin de le déclarer. Si vous en avez deux ou plus, les choses se compliquent. Vous devez les déclarer auprès de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations, un service qui dépend du Ministère de l’Agriculture) de votre département. On vous attribuera alors un “numéro de cheptel”. Ensuite, vos animaux subiront un test de dépistage de la maladie d’Aujeski (une maladie très contagieuse que l’on retrouve surtout dans les grands élevages intensifs), fait par votre vétérinaire. Selon les départements, on pourra aussi vous demander un dépistage pour le Syndrome Dysgénésique et Respiratoire du Porc (SDRP).

Vos cochons devront aussi recevoir une identification. Elle est obligatoire pour tracer les animaux au niveau national en cas de maladie contagieuse. D’un point de vue pratique, elle est très utile en cas de problèmes de voisinage : vous pourrez prouver qu’il n’est pas du tout illégal de posséder des cochons de compagnie et que vous êtes totalement en règle et dans votre droit !

L’identification se fait sous le biais d’une boucle à l’oreille ou d’un tatouage. La boucle est inesthétique et peut poser des problèmes lors de sa pose, et aussi en cas d’arrachage accidentel. A vous de demander à votre DDPP si elle vous autorise à poser les boucles sur les carnets de santé de vos animaux. Le tatouage quant à lui requiert une anesthésie, qui comporte toujours un risque. La meilleure solution serait une puce électronique. Mais c’est à vous de vous renseigner pour savoir si votre DDPP l’accepte et si votre vétérinaire est en mesure de le faire.

Par Marie-Sophie Germain