Comme son cousin sauvage le putois, le furet est réputé pour son odeur caractéristique. Mais beaucoup de furets ne présentent pas ce problème à la maison. Quoiqu’il en soit, il est possible de faire pratiquer certaines opérations par votre vétérinaire pour remédier aux problèmes d’odeurs, qui peuvent avoir différentes origines.
L’odeur quotidienne
La plupart du temps, s’il vit dans de bonnes conditions, un furet mâle castré ne dégage par d’odeur particulièrement désagréable. En revanche ce n’est pas le cas pour un furet entier dont la forte odeur de la peau est parfois incommodante. Dans ce cas la castration permet de diminuer significativement l’odeur de l’animal, en diminuant la production des glandes sébacées, responsable des sécrétions de la peau.
Vous pouvez aussi laver régulièrement votre compagnon avec un shampooing spécial pour furets. Mais le mieux est parfois l’ennemi du bien, puisqu’un furet trop souvent lavé sent encore plus fort car sa peau est forcée de produire encore plus de sébum pour être de nouveau protégée.
L’odeur passagère
Avec ses crocs, les glandes anales du furet constituent une formidable arme de dissuasion… En effet, ces sacs anaux, situés sous la peau de chaque coté de l’anus contiennent un liquide extrêmement malodorant. S’il se sent menacé, l’animal vide ses glandes d’un seul coup, et la violente agression olfactive qui s’ensuit fait fuir ses adversaires. Les glandes anales servent aussi à marquer le territoire. Elles sont donc un moyen de défense et de communication. Parfois, dans certains cas, le furet n’arrive pas à se contrôler et « déglande » fréquemment. Dans ces conditions, l’odeur récurrente peut constituer une forte gêne. Mais comme elles n’ont pas de fonction vitale pour l’animal, les glandes anales du furet peuvent être retirées chirurgicalement. Aux États-Unis, cette opération est effectuée systématiquement dès le plus jeune âge, à 6 semaines. En France, la plupart des furets destinés à la commercialisation étaient jusqu’alors stérilisés et « opérés ». Mais attention, la convention européenne pour la protection des animaux de compagnie qui est entrée en vigueur en France le 1er mai 2004 interdit l’exérèse des glandes anales pour raison de convenance, et désormais seule une affection avérée peut justifier une telle intervention.
Par Marie-Sophie Germain,
pour le Magazine 30 Millions d’Amis
Catégories :SANTÉ