Au fil de l’évolution, nos petits rongeurs et lagomorphes ont développé différentes stratégies pour optimiser la survie de leurs portées. D’un côté, certains ont peu de bébés, mais ceux-ci ont déjà le maximum de chances de survie. De l’autre, c’est le contraire : des petits très peu développés, mais en plus grand nombre pour compenser les éventuelles pertes.
Il existe donc des mammifères nidifuges, et des nidicoles. Chez les nidifuges de compagnie, on compte le cochon d’Inde, le chinchilla et l’octodon. Ces rongeurs d’Amérique du Sud ont fait en sorte que dès la naissance leurs bébés soient « prêts à l’emploi » : ils naissent entièrement formés, avec les yeux ouverts, tous leurs poils et griffes, et prêts à gambader ! En effet, « nidifuge » veut dire « qui fuit le nid ». Ces jeunes se mettent aussi à rapidement manger comme les adultes.
Au contraire, chez les petits mammifères nidicoles tels que le lapin, le rat, le hamster, la souris ou la gerbille, les bébés sont minuscules, nus et aveugles quand ils viennent au monde. Il leur faut plusieurs semaines pour grandir et avoir enfin des poils et voir le monde qui les entoure. Ils doivent « rester au nid », et c’est ce que signifie le mot « nidicole ».
Par Marie-Sophie Germain
Catégories :REPRODUCTION et ELEVAGE