ESPÈCES/RACES

Le rat des moissons

Un poids plume, une queue préhensile et une vie dans les champs : pas de doute, il s’agit bien du rat des moissons ! Ce minuscule petit rongeur de 5 à 10 grammes est un micromammifère fascinant que nous vous faisons découvrir.

Carte d’identité 

Nom commun : rat des moissons,  souris naine, souris des moissons (à ne pas confondre avec la souris pygmée africaine !)
Nom scientifique : Micromys minutus
Origine : Europe et Asie
Taille : avec un corps de 55 à 75 mm et sensiblement la même longueur de queue, le rat des moissons est le plus petit rongeur connu en Europe !
Poids : 5 à 10 grammes en moyenne
Longévité : 1 à 3 ans
Régime alimentaire : granivore, insectivore, frugivore
Mode de vie : actif de jour comme de nuit.
Maturité sexuelle : un mois
Gestation : 17 à 21 jours
Nombre de petits par portée : 4 à 7 petits
Nombre de portées par an : jusqu’à 6
Âge au sevrage : 15 à 20 jours
Cage : terrarium obligatoire.
Particularité : il utilise sa queue pour se maintenir et conserver l’équilibre en toutes circonstances !
Statut légal : préoccupation mineure. Espèce non domestique non soumise au certificat de capacité en France en dessous de 40 individus.

Description

Le rat des moissons, minuscule rongeur présent dans nos contrées européennes, partage son habitat avec bien d’autres petits animaux présents sur son territoire… mais aussi celui de l’homme au sein de nos champs agricoles ! Ne mesurant que quelques centimètres pour un poids plumes de moins de 10 grammes en moyenne, il ne doit pas être confondu avec la souris pygmée africaine, bien qu’il s’agisse tous deux de micromammiferes. Le rat des moisson arbore un pelage roux plus ou moins intense selon les individus, les jeunes et certains adultes sont plus grisonnants en hiver. Le dessous du corps est blanc. Sa queue nue et préhensile compte 120 à 150 anneaux.

Habitat

Parcourant les champs de céréales et semant quelques zizanies au sein de nos récoltes, le rat des moissons se rencontre majoritairement dans les champs de blé et d’avoine, mais il affectionne aussi les hautes herbes et les roseaux dans lequel il confectionne au sommet des nids complexes. Si ce n’est sa taille minuscule, ce nid ressemble étrangement à celui d’un oiseau mais est de la taille d’une petite balle de tennis !

Photo : Nigel Hodson

Alimentation

Le rat des moisson est particulièrement friand des céréales en tous genres, mais il se régale aussi de nombreux insectes et ne rechigne guère quelques fruits sur son passage. Opportuniste, il s’adapte au changement des saisons, passant des bourgeons des arbres aux nectars des fleurs, tout en grignotant dès que possible nos précieuses céréales et batifolant quelques insectes sur son chemin. Vif et curieux, il est à l’origine de quelques dégâts causés aux récoltes, mais sa prédation réalisée sur les insectes est une petite compensation…

Sa queue lui est particulièrement utile au quotidien. Le rat des moisson s’en sert avec précision pour conserver son équilibre et atteindre les sommets des tiges de céréales qu’il convoite. Il parvient à ses fins grâce à ses talents de grimpeur et d’équilibriste ! Sa queue s’enroule aisément autour de la moindre brindille, lui conférant une meilleure stabilité. 

Reproduction

Le rat des moisson est un animal plutôt prolifique. Avec une courte gestation de 3 semaines, une portée plutôt généreuse et une maturité sexuelle précoce, tout est réuni pour permettre à cette espèce de se maintenir dans son milieu naturel malgré tous les dangers qui la guette.

Programme d’élevage

Alors que le rat des moissons souffre tout particulièrement d’une destruction de son habitat, certaines structures tentent de lui venir en aide grâce à des programmes d’élevages qui lui sont consacrés afin de réaliser des réintroductions dans le milieu naturel. C’est le cas notamment en Grande Bretagne, au zoo de Chester ainsi qu’au « parc de découverte de Wildwood ». Une campagne a été menée en 2001 afin de récolter un maximum de balles de tennis usagées et confectionner ainsi des nids artificiels sur des piquets pour les rats des moissons.

Photo : Roger Tidman

Par Audrey Pion