Non, le sugar glider n’est pas un écureuil volant ! Il s’agit d’un petit marsupial omnivore originaire d’Australie, Tasmanie et Nouvelle-Guinée, que l’on connaît également sous le nom de possum ou phalanger volant. Il fait partie des 12 familles et 117 espèces de l’orde des Diprondontes, l’ordre de marsupiaux le plus représenté. Le nom du groupe marsupiala vient du mot grec marsipos, ”sac”.
En effet, on dit que les marsupiaux se caractérisent par la présence d’un marsupium, une poche ventrale – un repli cutané et musculaire – dans laquelle se développent les petits. Mais certains n’en ont pas, tels que les Célonestidés (rats-opossums), certains Didelphidés (opossums américains), la plupart des Dasyuridés (diables de Tasmanie), ainsi que le numbat.
Ce qui définit les marsupiaux, c’est plutôt le mode de reproduction très différent de celui des autres mammifères. En effet, après une gestation utérine très courte, les petits naissent dans un état de développement incomplet proche du foetus, à l’état de ”larves marsupiales”, alors que chez les mammifères placentaires toute la gestation se déroule dans l’utérus. Les larves grimpent ensuite dans le marsupium puis restent accrochées à une mamelle afin de se nourrir et de poursuivre leur développement bien à l’abri.
Les marsupiaux constituent environ 7% de tous les mammifères. On les retrouve en Australie, Tasmanie et Nouvelle-Guinée, où l’on donne le nom générique de possums aux plus petites espèces, mais aussi Amérique, où tous les marsupiaux sont nommés opossums.
Les 300 espèces de marsupiaux existantes constituent le groupe de mammifères qui présente la plus grande variation de taille : cela va du minuscule Planigale ingrami de 4,5 g au kangourou roux, Macropus rufus.
On admet généralement que les Marsupiaux et les Placentaires sont deux lignées issues d’une même souche nord-américaine, qui auraient divergé durant le Crétacé puis se seraient dispersée en Amérique du Sud et en Europe. En Australie, les marsupiaux seraient arrivés à la fin du Crétacé, et ressemblaient aux opossums américains. Une fois installées sur le continent, les espèces se seraient diversifiées pour s’approprier des niches écologiques normalement occupées par les mammifères placentaires – dont la plupart sont arrivés bien plus tard – en adaptant leur morphologie. Ainsi, les kangourous auraient ”pris la place” des cervidés dans les forêts et les prairies et possums arboricoles auraient joué le rôle des singes et des écureuils.
En captivité, c’est l’espèce Petaurus breviceps qui peuple les volières des particuliers. Mais il est admis que l’ont peut trouver indifférement plusieurs sous-espèces en captivité : Petaurus breviceps breviceps, Petaurus breviceps longicaudatus, et Petaurus breviceps ariel.
Le nom du genre Petaurus, signifie ”funambule”, et le nom de l’espèce, breviceps, fait référence à la ”petite tête” de l’animal. En anglais, on appelle notre petit marsupial ”sugar glider”, en rapport à son penchant pour les nourritures sucrées (sugar : sucre) et parce qu’il peut planer d’arbre en arbre (glider : planeur). Même si en français, certains spécialistes préfèrent utiliser le mot ”possum” ou ”phalanger”, beaucoup de passionnés parlent toujours de ”sugar glider”, voire de ”sugar” ou de ”susu” ! Les anglophones utilisent également le terme familier de ”suggie”.
La classification du sugar glider
- Classe : Mammifère
- Ordre : Diprotodontes
- Famille : Phalangeridae (Phalangéridés)
- Genre : Petaurus
- Espèce : breviceps
- Sous-Espèces : breviceps, longicaudatus, ariel.
Et pour tout savoir sur le sugar glider, c’est ici !
Par Marie-Sophie Germain
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