SANTÉ

Comment bien vermifuger mon furet ?

Quand on parle de protéger la santé de son animal, la majorité des gens pensent directement à la vaccination. Mais il existe un autre protocole préventif indispensable pour garantir la bonne santé de son animal : la vermifugation ! Sous ce terme alambiqué se cache un principe simple : traiter son animal contre les parasites internes et externes à intervalle régulier, pour tuer dans l’œuf (c’est le cas de le dire !) une possible infestation.

À partir de quel âge ?

La vermifugation contre les parasites internes doit idéalement démarrer chez l’éleveur, au moment où les furetons commencent à consommer quotidiennement des aliments solides, vers l’âge de 4 semaines. Ce premier épisode de vermifugation est d’autant plus important que le parasitisme est l’une des principales causes de décès à ce moment-clé de la vie des furetons. Un bon éleveur aura à cœur de traiter préventivement les petits au minimum contre les coccidies, les ténias et les vers ronds. La vermifugation contre les parasites externes est réalisée un peu plus tard, en général entre 2 et 3 mois de vie.

À quelle fréquence ?

Si vous avez adopté un fureton, il est conseillé de continuer la vermifugation contre les parasites internes tous les mois pendant les 6 premiers mois, mais cela peut varier en fonction du vermifuge que vous utilisez. Dans le doute, demandez conseil à votre vétérinaire NAC.
Après l’âge de 6 mois, un traitement préventif tous les 3 à 6 mois est généralement suffisant, sauf facteur de risque important (par exemple si votre chat a eu des ascaris et qu’il est en contact avec le furet).

En ce qui concerne les parasites externes (puces, tiques) le risque d’infestation est bien évidemment plus important si votre furet vit en extérieur, par exemple en clapier ou en enclos. Il faudra alors non seulement le traiter tous les mois pendant les beaux jours, mais aussi vérifier régulièrement qu’il ne présente pas déjà une parasitose, car cela peut arriver si le produit antiparasitaire a été sous-dosé.

Contre quels parasites doit-on traiter son furet ?

Le furet est sensible à une grande variété de parasites : puces, tiques, mycoses, vers ronds ou nématodes (filaires, dirofilaria, toxascaris…), vers plats ou cestodes (ténias), certains organismes unicellulaires (coccidies) et certains protozoaires (giarda, tritrichomonas).

C’est pourquoi il est conseillé de traiter son furet avec des vermifuges à large spectre, qui assureront une protection contre un maximum de parasites possibles. Heureusement, nul besoin de recourir à 5 ou 6 produits différents pour cela : il existe des antiparasitaires qui traitent le furet à la fois contre les parasites externes et certains parasites internes, comme par exemple Advocate Petits Chats et Furets.

Enfin, il est important de savoir que tous les parasites internes ne sont pas des vers intestinaux. En effet, beaucoup de personnes ignorent que le furet est sensible à un parasite du cœur appelé Dirofilaria. Ce parasite se transmet par les piqûres de moustique, et cause une maladie cardiaque grave : la dirofilariose. Il est donc impératif de choisir un traitement préventif qui protège le furet contre cette maladie, notamment en période estivale, quand le risque de piqures de moustique est élevé.

Quels vermifuges peut-on utiliser ?

La liste suivante est non exhaustive et n’a pas valeur de publicité. Elle sert juste de repères pour vous aiguiller dans le choix du produit. Dans tous les cas, pensez à discuter avec votre vétérinaire pour avoir son opinion sur les molécules utilisées. Les données qui suivent proviennent du livre « Guide pratique de médecine du furet » du Dr Didier Boussarie, ainsi que du guide de recommandations de l’ESCCAP.

Molécule activeMode d’administrationParasitoses cibléesExemples de marque
IvermectineLocal

 

Oral ou sous-cutané

Gale des oreilles
Gale sarcoptique

 

Dirofilariose

Nématodes intestinaux

OTIMECTIN®

 
IVOMEC®

 

MoxidectineSpot on (cutané)Dirofilariose
Nématodes intestinaux
ADVOCATE PETITS CHATS ET FURETS®
OxfendazoleOralAscaris

Trichures

Ténias
Ankylostomes

DOLTHENE®
SulfadiméthoxineOralCoccidioseMETHOXYL®
BAYCOX®
OCECOXYL®
MétronidazoleOralGiardoseFLAGYL®
SélamectineSpot on (cutané)Puces
Acariens
Gale sarcoptique
STRONGHOLD®
AmitrazLocalDémodécie
Autres ectoparasites
ECTODEX®
MilbémycineOralDémodécie

Dirofilariose

MILBEMAX®
ImidacloprideSpot on (cutané)Puces (adultes)ADVOCATE PETITS CHATS ET FURETS®

Un mot sur les vermifuges « naturels »

Depuis quelques années, il est de plus en plus tendance de délaisser les vermifuges classiques pour des alternatives « naturelles », comme les huiles essentielles de menthe, de lavande ou de citronnelle. Pourtant, cette pratique fait courir des risques aux animaux !

Les huiles essentielles vendues dans le commerce ne sont ni dosées ni testées pour les chiens, les chats ou les furets. Il existe donc un risque de réaction allergique, pouvant aller jusqu’à la mort dans le pire des cas. De plus, lorsque l’animal se lèchera pour se nettoyer, il risque d’ingérer les huiles, qui peuvent être hautement toxiques pour lui.

Par ailleurs, leur effet est seulement répulsif et ne dure que quelques heures. Autant dire que mettre un peu d’huile essentielle de lavande 1 fois par jour sur un furet ne le protégera pas de la dirofilariose sur le long terme…

Cet effet de mode autour des « médecines naturelles » a des conséquences désastreuses : nombreux sont les vétérinaires à avoir constaté une recrudescence de la mortalité par parasitose ces dernières années. Nous vous conseillons donc fortement de privilégier les vermifuges classiques, qui ont fait leurs preuves, plutôt que de prendre des risques avec la santé de votre petit mustélidé.

Par Douchka Brouet
Furetterie Twilight Polecats